Opus 58 est née du désir de créer un espace d’échange et de dialogue entre les arts et les savoirs.
Convaincus qu’un terreau fertile à la créativité doit constamment s’enrichir des domaines les plus variés, nous vous proposons lors du festival Sortilèges by Ravel un temps de curiosité désintéressée et de réflexion. Ce cycle de conférences, arpentant cosmologie, anthropologie, littérature et musicologie, est l’occasion de questionner les formes de la créativité et d’interroger le quotidien.
Durant le cycle Otium, Opus 58 laisse ainsi place au logos ; un temps pour vous arrêter, écouter, penser, échanger, créer.
Le conte, imaginiare du quotidien, le cas des Gbaya d’Afrique Centrale
Paulette ROULON-DOKO
Léon-Paul Fargue & Maurice Ravel, une amitié littéraire et musicale
Barbara PASCAREL
Maurice Ravel : une poétique de la danse
Emmanuelle LEBOUTET
À la recherche du temps
Violaine ANGER, Matteo BARSUGLIA
Accompagnée de Paulette ROULON-DOKO, Opus 58 vous propose de tourner votre regard vers l’Afrique Centrale, et d’y découvrir la pratique du conte.
Directrice de recherche au CNRS, linguistique et ethnologie
« En Afrique centrale, le conte est toujours dit et donne accès à l’imaginaire que partagent tous les villageois. C’est un moment de partage entre le conteur du moment et l’auditoire. L’exemple des Gbaya, une culture de tradition orale de République centrafricaine interroge sur ce qu’a pu être le conte oral traditionnel en Europe où son passage à l’écrit l’a peu à peu cantonné au domaine enfantin voire à une forme d’apprentissage, ce qui sera discuté. »
Difficile de trouver les compositions de Ravel où la danse ne se présente pas.
Certaines sont de purs ballets : Daphnis et Chloé, le Boléro.
D’autres, La Valse, Le Tombeau de Couperin, deviennent les tableaux d’une chorégraphie musicale ; poèmes non plus scandés mais dansés, où les danseurs sont remplacés par la musique elle-même.
Enfin les dernières ne laissent entrer la danse que sur de petits pas discrets de pointes. La danse devient alors structure invisible et architecture.
Docteur en musicologie
PRAG – Université Paris 8 – Laboratoire Musidanse
« Dès ses origines, la danse, par son essence, ses rythmes, ses inflexions et ses cadences, est intimement liée à la musique. Elle lui apporte un cadre, un espace où le compositeur peut laisser libre court à son imaginaire. Maurice Ravel, à l’aube de la révolution chorégraphique qui ouvre le XXe siècle, place cet art du mouvement au cœur de son esthétique. Du Menuet antique à Don Quichotte à Dulcinée, rares sont les œuvres où la danse y est absente. Elle l’amène à explorer les différentes facettes de son art et lui inspire ses plus grands chefs-d’œuvre. »
Poëte et piéton de Paris, Léon-Paul Fargue (1876-1947) est une figure parfois oubliée de ce Tout-Paris qu’il a hanté pendant plus d’un demi-siècle. Magicien du verbe, bête de solitude et animal social, compagnon des écrivains comme des artistes, il fut l’intime de Jarry, Cocteau, Adrienne Monnier, Larbaud, Joyce, Satie, Picasso, Poulenc, l’ami de Saint-Exupéry, Séverac, Valéry, Auric et bien sûr Maurice Ravel, le musicien avec lequel il eut le plus d’affinitiés.
Accompagnés de Barbara PASCAREL, nous sommes heureux de dédier, lors de ce festival, un temps à cet orfèvre du verbe.
16h30 – Barbara PASCAREL
Responsable de la bibliothèque de New York University Paris
Présidente de la Société des lecteurs de Léon-Paul Fargue
« De 1902 à la fin de sa vie, Ravel fut lié avec le poète Léon-Paul Fargue (1876-1947), d’une longue amitié. Leur rencontre dans le cercle des « Apaches », leurs conversations débridées au cours des promenades dans Paris racontées par André Beucler, la composition par Ravel d’une mélodie sur un poème de Fargue « Rêves » (1927), le recueil posthume de souvenirs de l’écrivain sur le musicien (Maurice Ravel, 1949) en constituent les jalons principaux. Une profonde estime réciproque est à l’origine de l’influence qu’ils exercèrent l’un sur l’autre, aiguisant leur goût littéraire et musical respectif. »
Accepter encore de n’entendre rien à la trame qui façonne cet univers et la partition de nos vies.
Inconsolables, nous nous prenons pourtant à rêver au rythme oscillant d’un pendule entre hybris et futilité. Rêver au temps… La nécessité de comprendre est parfois trop grande.
Comment aborder cette dimension qui, en permanence nous traverse, en permanence nous échappe ?
Pour cette délicate tâche, Opus 58 sollicite Violaine ANGER et Matteo BARSUGLIA, dans une double conférence réunissant astrophysique, cosmologie, histoire des représentations, esthétique et musicologie.
Et si… ? Et si le temps était une aventure collective ?
Maître de conférence, Université d’Evry Val d’Essonne ; École polytechnique
Directeur de recherche au CNRS
Directeur du « Paris Centre for Cosmological Physics »
Responsable France de la collaboration Virgo